O.U.M

(…) les héros que j’évoque de son œuvre sont des « O.U.M » « OISEAU. URBAIN. MALCHANCEUX » et particulièrement, le plus déconsidéré d’entre eux, le pigeon, le pigeon mort, le pigeon écrasé sur l’asphalte qu’il ramasse, à qui il redonne vie mais une vie sublime grâce à la beauté des formes qu’il crée, semblables à celles qui animent « l’aile » des poètes, des peintres et des philosophes. Le plus ordinaire, le plus négligé devient le plus précieux, ce dont on dit qu’il faut y tenir plus qu’à la prunelle de ses yeux. Sacha Ketoff, amoureux du jeu et du paradoxe, s’en sert pour, grâce à une forte tension esthétique et éthique, créer une émotion extrême. (…)

Olivier Kaeppelin
Leurs cœurs bougent comme leurs portes